> une programmation de l’association Jazzogène
Yoann Loustalot, trompette, bugle
Blaise Chevallier, contrebasse
Fred Pasqua, batterie

Un «aérophone» désigne un instrument à vent dont le son est produit grâce aux vibrations d'une colonne d'air. Aérophone converse dans un langage jazz avec une liberté rendue possible par l’absence d’instrument harmonique.
Ce pari, un trio basique avec trompette, sans piano ou guitare, ne peut être envisagé avec quelque espoir de réussite que par trois musiciens totalement engagés dans la construction de cet équilibre fragile où se trouve la clé des beautés d'Aérophone. L'album Aerophone est paru sur le label Fresh Sound New Talent, découvreur de talents tels Brad Mehldau et Mark Turner.

« Aerophone est de toutes les formations de Yoann Loustalot celle où il se met le plus en danger. Elle nous fait penser, plus encore que d'autres, à la scène new-yorkaise actuelle. A Dave Douglas, en souvenir du "Tiny Bell Trio", mais aussi à Taylor Ho Bynum ou Peter Evans. Etre invité à partager ce voyage est un privilège à ne pas manquer. » Philippe Méziat, Jazzmagazine-Jazzman

> Compagnie Que Mas
Avec: Adèle Bernier, Léa Chanceaulme,
Matthieu Karmensky, Arthur Leparc, Nicolas Lorcy
Texte et mise en scène: Léa Chanceaulme

"Dans un lieu que l’on a du mal à déterminer, car il n’existe que selon le fantasme de chacun, cinq personnes se rassemblent. Pablo attend celui qui lui donnera les indications nécessaires pour continuer son chemin, Léonore le suit depuis plusieurs jours pour assurer sa protection affective. Dans le même temps Julien Bouillaud est persuadé qu’un train va venir le chercher et Roxane craint une transformation prochaine de son corps. Dans une histoire qui oscille entre rêve et cauchemar, avec leur désir de tout sortir du corps ils tenteront de trouver un sens à leur vie sous le regard attentif d’un inconnu... Un voyage qui tente de révéler les différents tourments de l’être humain."

> Compagnie Projectyl > Théâtre gestuel
Idée originale : Caroline Arragain & Nicolas Souchal / Texte & Jeu : Caroline Arragain / Collaboration dramaturgique & chorégraphique: Yves Marc, Théâtre du Mouvement / Création sonore & musicale : Albi Gravener / Costumes & scénographie : Lydie Clergerie

Une jeune femme, face à son téléphone : « J’appelle ou j’appelle pas ? ». Assaillie par sa pensée, elle se laisse prendre, emporter, par ses doutes, ses peurs, ses rêves et ses joies, par son manque de confiance en elle-même et son besoin de reconnaissance par autrui. Quel aspect l’emportera ? Et ce coup de fil finalement, le passera -t-elle?
A quoi tu penses ? s’inscrit dans une recherche de la compagnie Projectyl autour des liens entre notre corps et notre psyché, révélés ici par l’importance que joue notre pensée, consciente ou inconsciente, dans nos vies. Drôle et poétique, A quoi tu penses ? évoque de manière insolite le parcours intérieur d’un personnage proche de tout un chacun.
Cette résidence au Paradis constitue la dernière étape de création du spectacle.

> une programmation de l’association Jazzogène
Manuel Adnot : guitare, compositions
Arthur Narcy : batterie
Elie Dalibert : saxophone alto

Lorsque les trois musiciens de Sidony Box jouent pour la première fois ensemble, le son, l’urgence et la volonté d’une même direction musicale se font sentir naturellement. Chacun apporte sa musique au nom de diverses influences.
Les disques de chevet de Manuel Adnot sont multiples et éclectiques : Deftones, Happy Apple, Sigur Ros et Radiohead. Arthur Narcy apporte la transe, tandis que Elie Dalibert est davantage ancré dans la tradition jazz avec ouverture naturelle vers d’autres musiques. On trouve des accents pop, rock métal ou noise, mais toujours sous-tendus par un discours jazz improvisé qui tient la place centrale. Il importe davantage au trio de jouer « à fond » une musique de l’instant, de produire un son de groupe, que de jouer une étiquette musicale. Soit une musique directe, percutante et généreuse, faite de mélodies limpides, énergie rock et vocabulaire jazz.
Vainqueur du tremplin “RéZZo Jazz, Vienne 2010”, lauréat du dispositif de l'Afijma "Jazz migration 2011”, le groupe joue dans des lieux importants du Jazz en France et en Europe : le Sunset (Paris), Le Pannonica (Nantes)... et à Berlin dans le cadre du festival «Jazz d’Or »
Ce concert est par ailleurs recommandé par l’asso. Some Produkt !

> Compagnie Apsaras
Ecriture et jeu : Henri Bonnithon
Création musicale et jeu : Erik Baron

Kader et Sikim ont fui clandestinement l’Afghanistan. Echappant sans cesse aux contrôles, ils ont été repris et conduits à la frontière pakistanaise. De camp de réfugiés en camp de réfugiés, ils ont finalement trouvé un pays d’accueil : la France. N’ayant jamais pris l’avion, ils sont confrontés à l’angoisse du départ. Avec pour seul bagage un sac et un caddie contenant leurs instruments de musique, leurs marionnettes, et leurs histoires, ils gagnent leur vie en jouant sur les places « du beau pays de France ».
Sans entacher ces gens de misérabilisme, nous les découvrirons durant une journée ordinaire. Malgré la peine, la joie sera de rigueur mais aussi la réflexion, car leurs histoires sont toujours empreintes d’une certaine philosophie.
Dignes héritiers de soufis, Kader et Sikim aiment à éveiller la lucidité de ceux qui les écoutent. On appelle aussi les soufis, les idiots, et la naïveté apparente de leurs histoires nous interpelle parce qu’elles contiennent toujours une part de vérité.

« Tout a commencé lorsque désirant faire un spectacle sur la guerre civile, j’ai rencontré des réfugiés afghans à Bordeaux. Ils m’ont raconté leur vie lors de la lutte contre les Soviétiques, puis la guerre civile, puis leur fuite.
Hommes, femmes, enfants, ils m’ont raconté cela calmement et avec le sourire, comme pour exorciser la souffrance.
Dépositaire de ce récit, je l’ai porté sur scène en 1994 avec un premier spectacle qui s’intitulait “ Tout l’or du ciel ”, où dans une maison de thé, un musicien et un aubergiste conteur nous évoquaient leur pays en prise avec la guerre civile.
Puis, comme en écho à une réalité par trop insoutenable, j’ai décidé de reprendre nos personnages Kader et Sikim où nous les avions laissés.
Contraints à la fuite, à l’abandon de leurs biens, les voici dans “Les routes de l’exil ” fuyant la misère, le désespoir et la mort pour un hypothétique pays d’accueil et de tolérance. » Henri Bonnithon

> Compagnie Sons de Toile
Ecriture et jeu : Lalao Pham Van Xua et Kalima Yafis Koh
Mise en scène : Lalao Pham Van Xua
Aide à la mise en scène : Frédéric Vern
Costumes : Laetitia Bidault
Technique sons et lumière : Tam Peel
Photos et graphisme : Jessica Ramdul

De cachoteries en siamoiseries, deux personnages étranges nous plonge dans un univers onirique où l'on peut voir courir les sons et chuchoter les gestes.
Une créature se met à nue dans le clair-obscur et nous parle du rapport mère-enfant, dans une intimité de corps, de bruits et de froissements.

> une programmation de l’association jazzogène
Fred Gastard: saxophone basse, saxophone ténor
Sylvain Bardiau: trompette, bugle, trompette
Matthias Mahler: trombone

Expérience unique d’un trio de cuivres à la palette sonore apparemment inépuisable, le programme Lips on Fire est un hommage à la musique de Jimi Hendrix avec des reprises mais aussi des «compositions/souvenirs» et parfois des « fantasmes improvisés ». C’est une exploration instrumentale de la musique soufflée, du groove le plus dansant au jazz le plus minimaliste…
Le désir de ce projet sont venus par passion pour cette personnalité musicale unique, sa technique si personnelle, son éclectisme, son placement rythmique, ce son magique, ce «groove» brûlant…et cette façon avant-gardiste d’éclairer la musique tout en prolongeant le «Blues» le plus ancestral. Journal Intime rend hommage sans imiter, nous amène là ou le songe nous mène, vers les gestes, les distorsions, les Larsen, les énergies et les esprits du Voodoo Child, et de vivre un rêve, un voyage psychédélique, célébrer cette musique d’une liberté de feu.
Ce concert est recommandé par l’asso Some Produkt et le Sans Réserve.

> Compagnie Krakt
Ecriture, mise en scène et jeu : Karim Demnatt
Dramaturgie : Nasser Djemaï
Assistante mise en scène : Marie-Hélène Ruiz

BRULER ! Partir ! Voilà l’obsession de toute une moitié monde, c’est l’hymne de bien des peuples dans bien des villes à travers la planète. « LE PRINTEMPS ARABE » comme on l’appel est un effet de ce désir vers plus de liberté et de démocratie.
Chez lui, tout pousse Ali à quitter sa terre, pour fuir la misère et la corruption. Mais Ali s’y refuse obstinément. Il préfère rester pour se battre et prendre part aux affaires comme il dit, quitte à rompre la promesse d’être un homme honnête dans un monde qui ne l’est pas.
Ali ne se tient jamais bien loin du port de commerce de la ville. Il y trouve et revend tout ce qui tombe des bateaux venus du nord. Un jour, Ali met la main sur une étrange cargaison de bois de construction en provenance de Sibérie. Bien que la marchandise s’avère pourrie, Ali décide de tout revendre à un homme d’affaires peu scrupuleux et d’empocher l’argent. Mais ce profit, fabuleux et malhonnête,  propulsera Ali au bord du monde…

L’écriture de Karim Demnatt nous invite à pénétrer les rues, les maisons et l’intimité d’un monde ; celui où partout se murmure la mélodie de l’exil pour une vie meilleure. Ce récit porte la voix de tous ceux qui, nourrissent le rêve de partir, traverser la moitié du monde pour venir en Europe ou en Amérique  et vivre, enfin… Cette Odyssée d’aujourd’hui est peuplée de monstres à visages humains, des personnages populaires drôles et terribles. Histoire universelle d’une galerie de figures qui, chacune à sa façon tentera d’échapper à un destin n’ayant plus rien à promettre. Véritable drame burlesque, cette aventure navigue entre pouvoir, amour, amitié, corruption et exil.

> Compagnie Air de Jeu
Yonathan Avishaï, piano solo

Dans le cadre d’une carte blanche permanente, le Paradis (galerie verbale) invite à nouveau le pianiste et compositeur Yonathan Avishaï. Le musicien partagera son travail de recherche à l’occasion de plusieurs rendez-vous au cours de la saison 2011-2012. Ce jeudi 8 décembre 2011 est l’épisode 5.
Inspiré autant du «modern jazz quartet» que de «Sun Ra» Yonathan crée un univers musical bien à lui. Un espace dans lequel il cherche à donner à la musique plus de relief et de profondeur, de charger les notes et de rendre le son « théâtral ». C’est à travers une épure de moyens que sa musique prend forme. Yonathan s’inspire profondément du jazz, non seulement comme style mais aussi comme état d’esprit. La dimension unique, singulière, éphémère de la musique y est un élément fondamental. Un minimalisme qui n'est pas un but en soi, mais une façon d'observer le mouvement. Seul ou accompagné de musiciens, Yonathan poursuit sa quête de l'essentiel, de la poésie.

> Compagnie Au pas du boeuf
Shadi Fathi: zarb, setâr, daf, voix
Sylvain Roux: fifres, voix

Des mots et des sons suspendus à un immense fil à linge imaginaire qui traverse la Méditerranée. Des poèmes en persan et en occitan qui flottent dans le vent discret d’une musique improvisée, inspirée, enracinée dans deux cultures millénaires.
Deux langues ensoleillées qui se rejoignent, se superposent et s’entrelacent harmonieusement pour chanter et danser ensemble. Alors le souffle délicat de l’Orient embrase majestueusement le ciel serein de l’Occitanie, faisant éclore de nouvelles émotions, aussi fraîches et surprenantes que des roses rouges dans une lointaine oasis perdue en plein désert.